miércoles, 22 de junio de 2011

Himno homérico a Dionysos, en la traducción de Leconte de Lisle (1868)


Dionysos en los frisos del Partenón que se conservan en el British Museum (Elgin Marbles)

Je ferai souvenir de Dionysos, fils de l'illustre Sémélè, quand il apparut au rivage de la mer stérile, sur un promontoire avancé, semblable à un jeune homme dans la première adolescence. Ses beaux cheveux bleus flottaient, et il avait un manteau pourpré autour de ses épaules robustes.

Voici que, dans leurs nefs aux solides bancs de rameurs, des pirates Tyrrhéniens arrivèrent rapidement sur la noire mer, et une destinée mauvaise les amenait.

Ayant vu Dionysos, ils se firent signe les uns aux autres, et, sautant à terre, ils le saisirent et le déposèrent dans la nef en se réjouissant dans leur coeur. Ils pensaient que c'était un fils de Rois nourrissons de Zeus, et ils voulurent le charger de lourds liens. Mais les liens ne le retinrent pas, et les branches d'osier tombèrent de ses pieds et de ses mains, et il s'assit, souriant de ses yeux bleus. Et dès que le pilote l'eut vu, il commanda aussitôt à ses compagnons et il leur dit :

- Insensés ! Quel est ce Dieu puissant que vous avez saisi et lié ? La nef bien construite ne peut le porter. En effet, c'est Zeus, ou Apollon à l'arc d'argent, ou Poseidaôn ; car ce n'est pas aux hommes mortels qu'il est semblable, mais aux Dieux qui ont des demeures Olympiennes. Allons ! Déposons-le aussitôt sur la noire terre ferme, et ne portez pas les mains sur lui, de peur qu'il soulève les vents accablants et un vaste tourbillon.

Il parla ainsi, et le chef le réprimanda par cette rude parole :

- Malheureux ! Fais attention au vent propice et sers-toi de la voile et de tous les agrès de la nef à la fois. Nos hommes s'occuperont ensuite de celui-ci. J'espère qu'il arrivera en Aigyptiè, ou à Kypros, ou chez les Hyperboréens, ou plus loin encore, et qu'il nous dira enfin quels sont ses amis et ses richesses et ses parents, puisqu'un Dieu nous l'a envoyé.

Ayant ainsi parlé, il dressa le mât et tendit la voile de la nef, et le vent gonfla la voile par le milieu, et ils apprêtèrent tous les agrès. Mais, aussitôt, des prodiges leur apparurent.

Et voici d'abord qu'un vin doux, et répandant une odeur divine, coula par la nef noire et rapide, et les marins, l'ayant vu, furent saisis de stupeur.

Et, aussitôt après, jusqu'au haut de la voile, une vigne se déploya çà et là, et de nombreuses grappes en pendaient. Et un lierre noir s'enroulait au mât, et il était couvert de fleurs, et de beaux fruits y naissaient. Et toutes les chevilles des avirons avaient des couronnes. Et les marins, ayant vu cela, ordonnèrent au pilote Médeidè de revenir à terre.

Cependant, voici que Dionysos leur apparut en lion terrible sur la nef ; et il rugissait violemment. Puis Dionysos, manifestant ses signes, créa une ourse au cou hérissé qui se leva furieuse, tandis que le lion, au bout du pont, lançait des regards horribles. Alors, les marins s'enfuirent à la poupe, autour du pilote plein de sagesse, et ils s'y arrêtèrent épouvantés. Et le lion bondit et saisit le chef ; et tous, pour éviter la noire destinée, sautèrent tous ensemble dans la mer divine, où ils devinrent dauphins. Mais Dionysos eut pitié du pilote, et il le rendit très heureux, et il lui dit :

- Rassure-toi, divin pilote, cher à mon coeur. Je suis le bruyant Dionysos qu'a enfanté une mère Kadméide, Sémélè, s'étant unie d'amour à Zeus.

Salut, fils de Sémélè aux beaux yeux ! Il ne serait point permis à qui t'oublierait d'orner son doux chant.

martes, 21 de junio de 2011

Las vides de Dionysios en los jardines de Delfos



El fondo de esta copa para libaciones (kylix) del siglo VI antes de nuestra era - que se conserva en el Staatliche Antikensammlungen de Münich) muestra a Dionysios navegando entre delfines bajo un parasol de viñas. El ejemplo es apasionante si se piensa en dos extremos: la relación del dios con la viña, del vino y de sus excesos (parasol de vides) y su vínculo con Apolo y Delfos (navegación y delfines): recuérdese el episodio de Apolo transformado en delfín que aborda los marineros cretenses Knossos para que vayan a servir en su santuario en Delfos en calidad de guardianes. De hecho el nombre de Delfos viene de DELPHINEN (Delphinos) que significa delfín.



Es lógico pensar que en los jardines de Delfos se cultivó también la vid. Sobre todo si se piensa que en el perímetro del santuario se conservaba la "Tumba de Dionysios" en el adyton del complejo. El dios de la vid y del vino - medio hermano de Apolo - muere, es enterrado en Delfos y luego resucita; de hecho en Delfos se le titulaba también como Liknités: el dios que nace y que debe morir para poder resucitar. Liknités significaba "el niño de la cuna". El vínculo con la historia de Jesús de Nazareth tal como la relatan los Sinópticos es indudable.
Las vides mostradas en el parasol de la copa de Münich son lianas de viñas de la familia Vitaceae, sarmientos de tallos leñosos de las cuales penden los racimos de uvas.La especie cultivada en los jardines de Delfos debió ser la Vitis Vinifera, cultivada en Europa desde tiempos inmemoriales.



Dionysios era representado a menudo llevando una copa de libación, como en este recipiente del siglo VI (entre 520-500 antes de nuestra era) que se conserva en el British Museum.
Se celebraban fiestas dionisiacas en Delfos?
Es importante señalar que el dios de Delfos por excelencia era Apolo. Y en el proceso del oráculo de Apolo, la Pythia (que no Sibila) no consumía sino agua de la fuente de Castalia y masticaba una hoja de laurel.
Las sibilas eran adivinas ocasionales e independientes.




El Dionysios Ludovisi, Museo del Palacio Altemps, Roma.