lunes, 4 de octubre de 2010

Himno Homérico a Apolo Pitio (traducción francesa)


Je n'oublierai pas Apollon qui lance au loin ses flèches, Apollon qu'honorent les dieux quand il s'avance dans le palais de Zeus. Dès qu'il s'approche, dès qu'il tend son arc redoutable, toutes les divinités abandonnent leurs sièges. Létô seule reste aux côtés du roi de la foudre. Elle relâche la corde ; elle ferme le carquois, de ses mains elle enlève l'arc des fortes épaules d'Apollon et le suspend, par une cheville d'or, à la colonne de son père. Puis elle le conduit sur un trône superbe.
Zeus accueille son fils et lui présente le nectar dans une coupe d'or : tous les Immortels reprennent ensuite leurs places, et l'auguste Létô est fière d'avoir enfanté ce fils illustre qui porte un arc redoutable.
Salut, mère fortunée, ô Létô ! Tu as donné le jour à des enfants glorieux, le grand Apollon et Artémis qui se plaît à lancer des flèches ; elle naquit dans Ortygie, lui, dans l'âpre Délos, lorsque tu reposais sur les hauteurs du mont Cynthus, auprès d'un palmier et non loin des sources de l'Inope. Comment t'honorer dignement, ô Phébus, digne des plus grandes louanges. C'est à toi qu'on attribue de toutes parts les lois de l'harmonie, soit sur le continent fertile, soit dans les îles. Tu aimes les rochers, les âpres sommets des hautes montagnes, les fleuves qui se précipitent dans la mer, les promontoires penchés sur les flots, et les vastes ports de l'océan. Létô t'enfanta le premier, ô toi qui charmes les mortels ! Elle était alors couchée sur le mont Cynthus dans une île sauvage, dans la maritime Délos, où le flot bleuâtre, poussé par la douce haleine des vents, vient se briser sur le rivage. C'est de là que tu es parti pour régner sur tous les hommes, sur tous ceux que renferment la Crète, la ville d'Athènes, l'île Égine, l'Eubée, célèbre par ses vaisseaux, Aeges et Pirésie et Péparèthe, voisine de la mer, l'Athos de Thrace, les sommets élevés du Pélion, la Samothrace, les monts de l'Ida couverts d'ombrages, Scyros, Phocée, la montagne élevée d'Autocane, Imbros aux riches palais, Lemnos d'un abord si rude, la divine Lesbos, séjour de Macare, descendant d'Éole ; Chio, la plus féconde de toutes les îles qui sortent du sein des mers, la pierreuse Mimas, les hauteurs du Coryce, la brillante Claros, la vaste montagne d'Esagée, l'humide Samos, les sommets élevés de Mycale, Milet, Cos, ville des Méropes, la haute Cnide, Carpathe, battue des vents, Naxos, Paros et Rhénée, hérissée de rochers. Létô, près d'accoucher d'Apollon, fut obligée de parcourir toutes ces contrées pour en trouver une qui voulût offrir un asile à son fils : mais toutes furent saisies de crainte et de terreur et nulle n'osa, quoique fertile, recevoir Apollon. Enfin, la vénérable Létô arriva à Délos et s'adressant à celte île elle prononça ces paroles :
"Délos, donne un asile à mon fils, place-le dans un temple somptueux. Nul, jusqu'à ce jour, n'approcha de tes bords et ne t'adressa ses vœux : ni troupeaux de bœufs, ni troupeaux de brebis ne t'enrichissent : tu ne produis pas de vignes, tu ne produis aucune espèce de plante. Mais bâtis un temple au puissant Apollon et aussitôt tous les hommes rassemblés en foule t'immoleront des hécatombes ; ce roi te fécondera toujours, les dieux te protègeront, et quoique ton sol ne soit pas fertile, les étrangers t'apporteront des sacrifices dont la fumée s'élèvera vers les cieux."
Elle dit. Délos, remplie de joie, lui répondit en ces mots :
"Létô, fille illustre du grand Céus, c'est avec plaisir que je recevrai à sa naissance le dieu qui doit un jour lancer au loin ses flèches ; car il est vrai que je suis méprisée des mortels et alors, au contraire, je serai comblée d'honneurs. Mais je redoute une parole, ô Létô ! et je ne te la cacherai pas : on dit qu'Apollon deviendra terrible ; que sa domination s'étendra sur les Immortels et les faibles humains habitants de la terre féconde. Je crains donc au fond de mon âme que, lorsque ce dieu verra les rayons du soleil, il ne me méprise, moi qui suis stérile, et que, me frappant du pied, il me précipite dans les abîmes de la mer. Alors un flot en tourbillonnant m'engloutirait tout entière et pour toujours. Lui, cependant, irait chercher une contrée plus agréable pour y posséder un temple et des bois sacrés, et alors les polypes construiraient leurs demeures sur mon sol, les noirs phoques y bâtiraient leurs habitations pendant l'absence des peuples. Je me rends cependant à tes désirs, ô déesse, si tu consens à jurer avec serment qu'en ces lieux Apollon bâtira son temple magnifique pour être l'oracle des hommes, puisque dans la suite ce dieu doit être honoré sous plusieurs noms par tous les mortels."
Ainsi parla Délos : alors, Létô, prenant la parole, prononça ainsi le serment terrible des dieux :
"Je le jure maintenant par la terre, par les cieux élevés et par l'onde souterraine du Styx, serment le plus redouté des dieux immortels : ici seront pour toujours l'autel odorant et le chant consacré à Phébus, et lui t'honorera plus que toutes les contrées."
Dès qu'elle a prononcé ce serment, Délos se réjouit de la naissance du dieu qui lance au loin ses traits. Alors pendant neuf jours et pendant neuf nuits, Létô fut déchirée par les cruelles douleurs de l'enfantement. Toutes les déesses les plus illustres sont rassemblées autour d'elle. Dioné, Rhéa, Thémis qui poursuit les coupables, la gémissante Amphitrite, toutes, à l'exception d'Héra aux bras d'albâtre : celle-ci resta dans le palais du formidable Zeus. Cependant la seule Ilithye, déesse des accouchements, ignorait cette nouvelle ; elle était assise au sommet de l'Olympe dans un nuage d'or et fut retenue par les conseils d'Héra qui ressentait une fureur jalouse parce que Létô, à la belle chevelure, devait enfanter un fils puissant et irréprochable.
Alors pour amener Ilithye, les autres déesses envoyèrent de Délos la légère Iris en lui promettant un collier mêlé de fils d'or et long de neuf coudées. Elles lui recommandent surtout de l'avertir à l'insu d'Héra, de peur qu'elle ne l'arrête par ses paroles. Iris, aussi prompte que les vents, ayant reçu cet ordre, s'élance et franchit l'espace en un instant. Arrivée à la demeure des dieux sur le sommet de l'Olympe, elle appela Ilithye du seuil du palais et lui redit fidèlement toutes les paroles comme le lui avaient recommandé les habitantes des célestes demeures. Elle persuada l'âme d'Ilithye et toutes deux s'envolent semblables à de timides colombes. Lorsque la déesse qui préside aux enfantements arriva à Délos, Létô était en proie aux plus vives douleurs. Sur le point d'accoucher, elle entourait de ses bras un palmier et ses genoux pressaient la molle prairie. Bientôt la terre sourit de joie ; le dieu paraît à la lumière ; toutes les déesses poussent un cri religieux. Aussitôt, divin Phébus, elles te lavent chastement et te purifient dans une onde limpide et t'enveloppent dans un voile blanc, tissu délicat, nouvellement travaillé qu'elles nouent avec une ceinture d'or. Létô n'allaita pas Apollon au glaive étincelant. Thémis, de ses mains immortelles, lui offrit le nectar et la divine ambroisie. Létô fut alors comblée de joie d'avoir enfanté ce fils vaillant qui porte un arc redoutable.
Mais toi, ô Phébus ! à peine eusses-tu goûté la céleste nourriture, que les ceintures d'or ne purent retenir ton impétuosité : les liens ne t'arrêtent plus, tu déchires tes langes. Soudain le brillant Apollon dit aux déesses :
"Qu'on me donne une lyre harmonieuse et des arcs recourbés et désormais je révélerai aux hommes les oracles certains de Zeus."
En parlant ainsi, Phébus, à la forte chevelure, et qui lance au loin ses traits s'avançait fièrement sur la terre féconde. Les déesses étaient frappées d'étonnement. Délos paraît couverte d'or à la vue du fils de Zeus et de Létô. Elle se réjouit que ce dieu puissant l'ait choisie entre toutes les îles pour y fixer sa demeure et que son cœur l'ait préférée. Elle brille d'un vif éclat comme le sommet de la montagne couronnée des fleurs de la forêt.
Ô divin Apollon, toi qui porte un arc d'argent et lance au loin tes flèches, tantôt tu gravis les rochers du Cynthius, tantôt tu visite les hommes et les îles qu'ils habitent. Des temples nombreux et des bois ombragés s'élèvent en ton honneur. Tu aimes les rochers, les âpres sommets des montagnes et les fleuves qui se précipitent dans la mer. Mais, ô Phébus, Délos est le lieu le plus cher à ton cœur ; c'est là que se réunissent les Ioniens à la robe traînante avec leurs enfants et leurs épouses vénérables : c'est là qu'ils essaient de te charmer en se livrant aux combats du pugilat, de la danse et du chant. Si quelqu'un voyait les Ioniens rassemblés, il les dirait immortels et exempts de vieillesse. Le cœur se réjouit en voyant ces héros gracieux, leurs femmes ornées de ceintures, leurs vaisseaux rapides et leurs trésors abondants. Mais il est encore un grand prodige dont la gloire est impérissable, ce sont les filles de Délos elles-mêmes, prêtresses du dieu qui lance au loin ses traits. Elles célèbrent d'abord la gloire d'Apollon, puis elles rappellent Létô et Artémis jalouse de ses flèches ; elles chantent aussi les héros anciens et leurs épouses et charment la foule des humains. Elles savent imiter les danses et les chants de tous les peuples. On dirait que chacun d'eux parle lui-même, tant ces belles voix imitent facilement leurs accords.
Soyez-nous favorables, Apollon et Artémis. Salut à vous, ô leurs prêtresses. Ressouvenez-vous de moi dans l'avenir, et si jamais parmi les hommes quelque voyageur malheureux vous interroge et vous dit :
"Jeunes filles, quel est le plus illustre des chanteurs qui fréquentent cette île ? Lequel vous charma davantage ? "
Pleines de bienveillance pour moi, puissiez-vous répondre :
"C'est le chanteur aveugle. Il habite dans la montagneuse Chio : ses chants conserveront une éternelle renommée dans les siècles futurs."
Quant à moi, je redirai votre gloire par toute la terre jusqu'au sein des villes populeuses : les hommes seront convaincus, car c'est la vérité.
Non, je n'oublierai pas Apollon qui lance au loin ses traits. Je chanterai le dieu qui porte un arc d'argent, le dieu qu'enfanta Létô à la blonde chevelure...
Ô Apollon, qui posséde la Lycie, l'agréable Méonie et l'aimable ville de Milet, située au bord de la mer, tu étends aussi ta puissance sur Délos, qu'entourent les ondes. Le fils de la blonde Létô, faisant résonner une lyre harmonieuse, s'avance vers l'âpre contrée de Pytho, revêtu d'habits immortels et tout parfumé d'essences ; son archet d'or fait rendre à l'instrument les sons les plus mélodieux. Puis abandonnant la terre, il s'élève jusqu'à l'Olympe, et, rapide comme la pensée, pénètre dans les demeures de Zeus pour se rendre à l'assemblée des dieux ; aussitôt les Immortels consacrent tous leurs instants au chant et à la lyre. Toutes les Muses font entendre leurs voix mélodieuses : elles chantent l'éternelle félicité des dieux et les souffrances des hommes qui vivent dans l'erreur et la faiblesse, sous la domination des Immortels, et ne peuvent trouver aucun asile contre la mort, aucun remède contre la vieillesse. Les Grâces, à la chevelure superbe, les Heures bienveillantes, Hébé, Harmonie, et Aphrodite, la fille de Zeus, forment les chœurs des danses en se tenant par la main ; une divinité grande et admirable à voir et qui certes n'est pas une faible déesse, Artémis, heureuse de ses flèches et la sœur d'Apollon, les accompagne d'une voix mélodieuse. Arès et le meurtrier vigilant d'Argos se joignent à ces jeux. Enfin le brillant Apollon lui-même joue de la lyre en marchant dans la splendeur de sa grâce et de sa fierté. Il brille d'une vive lumière, l'éclat de ses pieds et de sa longue tunique rayonne au loin. Létôà la blonde chevelure et le puissant Zeus ressentent une vive joie dans leur âme en voyant leur fils se mêler ainsi aux jeux de la troupe immortelle.
Comment te comblerai-je d'assez d'honneurs, ô toi, digne des plus grandes louanges ? Chanterai-je tes plaisirs et tes amours lorsque, pour t'unir à la jeune Azantide, tu luttas avec le noble Ischys, vaillant cavalier issu d'Élation ? ou bien avec Phorbas, fils de Triopée, avec Érechtée, avec Leucippe et son épouse, toi à pied, lui monté sur un char ? ... Ou bien dirai-je, ô Apollon, toutes les contrées que tu as parcourues, cherchant un lieu propice pour rendre tes oracles aux mortels.
D'abord en quittant l'Olympe, tu es venu dans la Piérie, dans Lectos, dans Émathie, dans le pays des Éniens et parmi les Perrhèbes ; tu as visité Iolchos et Cénée, promontoire de l'Eubée, célèbre par ses navires. Tu es resté quelque temps dans les champs de Lélanté, mais ton cœur ne trouva pas ce pays assez beau pour y bâtir un temple au milieu d'un bois ombragé. De là, tu as franchi l'Euripe, divin Apollon ; tu as traversé une montagne verdoyante ; tu es parvenu en peu d'instants à Mycalesse et jusque dans Teumèse aux gras pâturages. Enfin tu es arrivé à Thèbes dont le sol était couvert de bois. Les hommes n'habitaient pas encore la ville sacrée de Thèbes ; ni chemins, ni sentiers ne traversaient alors cette vaste plaine fertile ; on n'y voyait qu'une forêt immense.
Divinité puissante, tu n'as pas tardé à quitter ces lieux ; tu es venue dans Oncheste, où s'élève le bois sacré de Poséidon. C'est là que le jeune coursier nouvellement dompté respire fortement de ses naseaux après avoir traîné le char magnifique. Le conducteur habile s'élance à terre et abandonne le char qui poursuit sa course. Désormais sans guide, les chevaux s'emportent avec rapidité. S'ils arrivent jusqu'au bois ombragé, des serviteurs détellent les coursiers dont ils prennent soin et rangent le char en l'inclinant. Ainsi fut établie cette fête dans l'origine. Ensuite les peuples implorent Poséidon pour que le Destin conserve le char de ce dieu.
Bientôt tu as abandonné ces lieux, divin Apollon ; tu es arrivé sur les bords riants du Céphise qui roule ses ondes limpides loin de Litée. Tu as franchi la ville d'Ocalie aux nombreuses tours, et tu es parvenu dans les prairies d'Aliartes près de la fontaine Telphouse. Ce lieu était propice pour construire un temple et planter un bois ombragé. Tu t'es alors approché de la fontaine et tu lui as adressé ces paroles :
"Telphouse, j'ai résolu de bâtir en ces lieux un temple superbe pour y rendre mes oracles aux mortels. Ils m'immoleront de magnifiques hécatombes et viendront, me consulter de tous les lieux de la terre, du fertile Péloponnèse, de l'Europe ou des îles. Je leur ferai connaître à tous un avenir certain et je rendrai des oracles dans ce temple somptueux."
En parlant ainsi, Apollon posait les fondements d'un temple vaste et solide. Delphuse, l'ayant vu, s'irrita jusqu'au fond de l'âme et fit entendre ces paroles :
"Écoutez-moi, puissant Phébus qui lancez au loin vos traits, je veux déposer une parole en votre sein : vous avez résolu de construire en ces lieux un temple superbe pour rendre vos oracles aux mortels qui viendront vous immoler d'illustres hécatombes. Mais sachez-le et retenez bien ce discours dans votre pensée : vous serez sans cesse troublé par le bruit des coursiers rapides et des mules qui viendront se désaltérer à mes sources sacrées. Ici les hommes préfèrent le spectacle des chars solides et le bruit des coursiers qui fendent l'air à l'aspect d'un temple spacieux et renfermant d'abondantes richesses. Laissez-vous donc persuader, illustre divinité, bien plus grande, bien plus puissante que moi, et dont la force est immense ; et construisez un temple à Crisa dans une vallée du Parnasse. Là jamais on ne voit de chars magnifiques ; le bruit des rapides coursiers ne retentira jamais autour de votre autel magnifique. Les mortels viendront offrir leurs sacrifices au divin Iè Paean ; vous, le cœur plein de joie, vous recevrez leurs pompeuses offrandes."
Par cet habile discours, Telphouse persuada le dieu qui lance au loin ses traits. Elle voulait conserver et ne pas se laisser ravir par Apollon la gloire de régner sur cette contrée.
Tu as donc quitté ces lieux, ô puissant Apollon, et tu es venu dans la ville des Phlégiens, hommes pleins d'audace, méprisant Zeus, qui habitent une riche vallée prés du lac Céphise. Tu as monté en courant jusqu'au sommet de la montagne, tu es arrivé à Crisa sur le neigeux Parnasse, à l'endroit où cette montagne est battue du souffle du zéphyr. Là, de vastes rochers qui pendent sur l'abîme forment une vallée âpre et profonde ; le brillant Phébus conçut le dessein d'y construire un temple magnifique et prononça ces paroles :
"J'ai résolu de bâtir en ces lieux un temple superbe pour y rendre mes oracles aux mortels. Ils m'immoleront de magnifiques hécatombes et viendront me consulter de tous les lieux de la terre, du fertile Péloponnèse, de l'Europe ou des îles. Je leur ferai connaître à tous un avenir certain et je rendrai des oracles dans ce temple somptueux."
En parlant ainsi le divin Apollon jeta les fondements de son temple vaste et solide. Sur ces fondements Agamède et Trophonius, tous deux fils d'Ergine et chers aux dieux immortels, posèrent le seuil. Les nombreuses tribus des hommes bâtirent avec des pierres polies un temple qui devait être à jamais célèbre. Près de ce temple était une fontaine limpide où Apollon tua de son arc redoutable une hydre énorme, affreuse, monstre sauvage et altéré de sang qui accablait de maux nombreux les hommes et les troupeaux de brebis. Autrefois cette hydre, protégée par Héra au trône d'or, avait nourri l'infâme Typhon, la terreur des mortels, ce fils de Héra, qu'elle avait enfanté dans son indignation contre Zeus lorsqu'il conçut dans son cerveau l'illustre Athéna. Pleine de courroux l'auguste Héra adressa ce discours aux immortels assemblés :
"Écoutez-moi, dieux et déesses, le formidable Zeus est le premier qui me méprise après m'avoir choisie entre toutes pour être son épouse vertueuse. Loin de moi maintenant, il a conçu la superbe Pallas, célèbre entre toutes les déesses fortunées, tandis que mon fils Héphaïstos aux pieds mutilés est né le plus faible de toutes les divinités ; moi-même quand je lui donnai le jour, je le saisis et je le précipitai dans la vaste mer ; mais la fille de Nérée, Thétis aux pieds d'argent, le reçut et le nourrit avec ses sœurs. Ah ! Zeus devait honorer plus dignement les dieux. Insensé ! perfide ! quel autre dessein médites-tu donc maintenant ? Comment seul as-tu pu concevoir la pensée d'enfanter la belle Athéna ? N'aurais-je pu l'enfanter aussi, moi, nommée ton épouse par tous les Immortels qui règnent dans les cieux ? Hé bien ! moi aussi je veux employer toute mon habileté pour qu'il me naisse un fils qui soit célèbre entre tous les dieux ; je n'outragerai ni ta couche ni la mienne, je ne partagerai pas ton lit, et quoique éloignée de toi je vivrai parmi les dieux immortels."
Elle dit, et s'éloigne des dieux, le cœur dévoré de chagrin. Aussitôt l'auguste Héra forme des vœux, et de sa main frappant la terre elle prononce ces paroles :
"Écoutez-moi, Terre, Cieux élevés, et vous dieux Titans, qui dans des abîmes horribles habitez au fond du Tartare, vous qui avez donné naissance aux dieux et aux hommes, écoutez-moi tous maintenant, et procurez-moi sans l'aide de Zeus, un fils dont la force ne lui soit pas inférieure, mais qui soit aussi supérieur à Zeus que Zeus est supérieur à Cronos."
Héra parle ainsi et frappe le sol d'une main vigoureuse ; la terre féconde en est ébranlée, et Héra se réjouit dans son âme car elle pense que ses vœux sont exaucés. Durant une année entière elle ne partagea pas la couche de Zeus, et comme autrefois ne prit pas place sur le trône magnifique d'où souvent elle dicta de sages conseils ; mais elle resta dans les temples remplis de ses nombreux adorateurs ; elle se plut à recevoir leurs sacrifices. Les jours et les mois s'étant écoulés et les heures dans leur cours ayant amené le terme de l'année, cette divinité enfanta un fils différent des dieux et des hommes, l'horrible et funeste Typhon la terreur des mortels. Héra prenant ce monstre dans ses bras le porte à l'hydre épouvantable ; celle-ci le reçut. Cette hydre causait des maux innombrables aux humains ; quiconque s'offrait à sa vue trouvait la mort, jusqu'au moment où le puissant Apollon la frappa d'une flèche terrible. Alors l'hydre en proie aux plus vives douleurs, respirant à peine, se roule sur le sable, pousse d'affreux sifflements, se tord en tous sens, se précipite au milieu de la forêt ; et dans son souffle empesté exhale sa sanglante vie. Cependant Apollon s'écriait dans la joie de son triomphe :
"Que ton corps desséché pourrisse sur ce sol fertile ; tu ne seras plus le fléau des mortels qui se nourrissent des fruits de la terre féconde et ils viendront m'immoler ici de magnifiques hécatombes ; ni Typhée, ni l'odieuse Chimère ne pourront t'arracher à la mort, mais la terre et le soleil dans sa carrière céleste feront pourrir ici ton cadavre."
Ainsi dit Apollon, fier de sa victoire. Une ombre épaisse couvre les yeux du serpent ; échauffé par les rayons du soleil il tombe en pourriture. Voilà comment cette contrée prit le nom de Pytho : les habitants donnèrent au dieu le nom de Pythien, parce qu'en ces lieux le soleil de ses rayons dévorants a pourri ce monstre terrible. Apollon s'apercevant alors que la brillante fontaine l'a trompé, plein de courroux, se rend près de Telphouse et lui adresse ces paroles :
"Telphouse, tu ne devais pas me tromper pour régner seule sur cette charmante contrée où s'écoulent tes ondes limpides ; je veux que ma gloire brille en ces lieux et non la tienne seulement."
Le puissant Apollon précipite aussitôt sur la fontaine le promontoire et ses roches élevées ; il cache sa source et construit un autel au milieu d'un bois sacré non loin des eaux murmurantes. Les peuples le surnommèrent Telphousien parce qu'il enleva tous les honneurs a la fontaine sacrée de Telphouse.
Cependant le divin Apollon réfléchissait au fond de son âme quels hommes seraient ses ministres pour le servir dans l'âpre Pytho.
Tandis qu'il agite ces pensées dans son sein, il aperçoit sur la vaste mer un vaisseau rapide ; dans ce vaisseau se trouvaient beaucoup d'hommes pleins de courage, des Crétois arrivant de Cnosse, ville de Minos, destinés à offrir un jour des sacrifices à la divinité, à publier les oracles du brillant Apollon au glaive d'or, lorsqu'il annoncera ses prophéties immortelles dans les vallons du Parnasse. Ces Crétois, dans l'intention de faire le négoce et d'amasser des richesses, voguaient sur leur léger navire vers la sablonneuse Pylos et les hommes qui l'habitent. Apollon les ayant découverts se précipite dans les ondes et, sous la forme d'un dauphin, se place sur le navire comme un monstre immense et terrible. Aucun des nautoniers ne le remarqua, aucun ne l'aperçut, mais chaque fois que le dauphin s'agitait, il remuait toutes les poutres du vaisseau ; les matelots tremblants restaient assis et gardaient le silence ; ils ne tendaient pas les cordages, ils ne déployaient pas les voiles, mais ils naviguaient toujours dans la même direction où d'abord ils avaient été lancés à force de rames. Notus, de son souffle impétueux, poussait avec force le rapide navire. D'abord ils doublèrent le cap Malée, côtoyèrent la Laconie, Hélos située sur les bords de la mer et le pays du soleil fécondant, Ténare, où paissent toujours les troupeaux du puissant Soleil, qui règne seul dans cette charmante contrée.
C'est la que les Crétois voulaient arrêter leur vaisseau, et voir, en descendant, si le monstre resterait sur le pont du navire, ou s'il se plongerait dans l'onde poissonneuse : mais le vaisseau aux larges flancs refuse d'obéir au gouvernail ; il continue sa route en côtoyant le fertile Péloponnèse. Le puissant Apollon de son souffle le dirige sans effort ; le navire poursuit sa course rapide, il passe devant Arène, l'agréable Thryos où l'Alphée offre un gué facile, devant la sablonneuse Pylos et les hommes qui l'habitent. Il franchit Crune, la Chalcide, Dyme, et la divine Élide où règnent les Épéens. Après avoir franchi les rivages de Phère, on vit se dessiner au sein des nuages la haute montagne d'Ithaque, Samé, Dulichium, et la verte Zacynthe. Puis le navire ayant côtoyé tout le Péloponnèse, on découvrit le vaste golfe de Crisa, qui lui sert de limite. En cet instant un vent violent et serein, le zéphyr, obéissant à la volonté de Zeus, se précipite des cieux, afin que le vaisseau fende plus rapidement de sa proue les flots salés de la mer. En ce moment, les Crétois se dirigent vers l'aurore et le soleil. Un dieu les guide, c'est Apollon, fils de Zeus : ils arrivent bientôt dans l'heureuse Crisa, fertile en vignes ; ils entrent au port, le large vaisseau s'enfonce dans le sable.
Apollon s'élance aussitôt du navire, pareil à un météore qui paraîtrait en plein jour : mille rayons lui forment une auréole, et sa splendeur monte jusqu'aux cieux. Le dieu pénètre en son sanctuaire au milieu des trépieds sacrés.
Lui-même brille d'une vive flamme, signe de sa présence, et son éclat se répand sur foule la ville de Crisa : les épouses des Criséens et leurs filles aux belles ceintures jettent vers le ciel un cri religieux à l'apparition d’Apollon. Chacun est saisi de crainte. Aussitôt Phébus, rapide comme la pensée, s'élance sur le navire sous les traits d'un héros vigoureux et vaillant, resplendissant de la fleur de l'âge, et sa chevelure flottant sur ses larges épaules ; alors il s'adresse aux Crétois et leur dit ces paroles :
"Qui donc êtes-vous, ô étrangers ? De quels pays venez-vous à travers les plaines liquides ? Est-ce pour vous livrer au commerce ou bien errez-vous au hasard comme des pirates, jouant leur vie et fendant la mer, pour surprendre et ravager les nations lointaines ? Pourquoi rester ainsi immobiles et tremblants, ne pas descendre à terre et ne pas enlever les agrès du navire ? C'est cependant ainsi que font les nautoniers lorsque, après les fatigues d'une longue traversée, ils touchent enfin aux rivages : car alors ils éprouvent un vif désir de prendre une douce nourriture."
Par ces paroles le dieu renouvelle leur courage, et le chef des Crétois lui répond en ces mots :
"Étranger, qui par votre figure et votre taille ne ressemblez pas aux hommes, mais aux dieux immortels, salut ! Soyez comblé de félicité et que les habitants de l'Olympe vous accordent tous les biens. Parlez-moi avec sincérité et faites-moi connaître ce peuple et ce pays. Quels hommes sont nés en ces lieux ? Nous désirons aller à Pylos. Nous sommes partis de la Crète où nous nous glorifions d'être nés, et nous avons franchi les vastes mers. Maintenant, impatients du retour, c'est malgré nous que notre vaisseau nous a conduits en ces lieux par une autre route et par d'autres chemins. Une divinité nous a amenés ici contre notre volonté.
- Étrangers, répondit le grand Apollon, ô vous qui jusqu'à ce jour avez habité Cnosse, couronnée de forêts, vous ne reverrez plus cette ville aimable, vous ne reverrez plus vos riches demeures ni vos épouses chéries, mais vous resterez ici pour garder mon temple, et vous serez honorés par de nombreux mortels. Je suis le fils de Zeus, je me glorifie d'être Apollon : c'est moi qui vous ai guidés en ces lieux, à travers les mers immenses sans mauvais dessein, mais afin que vous soyez les gardiens de mon temple et que vous receviez les hommages de tous les peuples. Vous connaîtrez les desseins des dieux, et par leurs volontés vous serez à jamais comblés d'honneurs. Mais obéissez de suite à mes ordres, pliez les voiles, tirez le navire sur le rivage, enlevez promptement les richesses et les agrès qu'il contient, et construisez un autel sur le bord de la mer. Puis vous allumerez le feu, vous y jetterez la blanche fleur de farine et vous prierez en vous tenant debout autour de l'autel : vous implorerez Apollon Delphien, parce que c'est moi qui, sous la forme d'un dauphin, ai dirigé votre vaisseau à travers les flots azurés : l'autel, qui recevra de même le nom de Delphien, subsistera toujours. Préparez le repas près du navire et faites des libations en l'honneur des dieux immortels de l'Olympe. Quand vous aurez pris abondamment la douce nourriture, vous m'accompagnerez en chantant Iè Paean jusqu'à ce que vous arriviez aux lieux où s'élèvera mon riche temple."
Il dit. Les Crétois obéissent à l'ordre qu'ils ont entendu : ils plient les voiles et détachent les câbles ; ils abaissent le mât en le soutenant avec des cordages, puis ils se répandent sur le rivage de la mer. Ils tirent le navire dans le sable, l'étaient avec de larges poutres et construisent un autel sur la grève. Ils allument le feu, ils y jettent la blanche fleur de farine et prient debout autour de l'autel, ainsi que le dieu l'avait ordonné. Tous ensuite préparent le repas non loin du navire et font des libations en l'honneur des habitants fortunés de l'Olympe. La faim et la soif étant apaisées, ils quittent ces bords. Le fils de Zeus, Apollon, les précéda, tenant une lyre dans ses mains et la faisant résonner en accents mélodieux : il s'avance avec une démarche haute et fière. Les Crétois l'accompagnent jusque dans Pythos en chantant Iè Paean ; car tels sont les Péans des Crétois, hymnes sacrés, chants sublimes qu'une muse leur a inspirés. Sans nulle fatigue ils franchissent à pied la colline et parviennent bientôt sur la riante colline du Parnasse, où le dieu devait habiter et recevoir les hommages de tous les peuples de la terre. Apollon, qui les conduit, leur montre les riches parvis du temple. Leur âme est émue dans leur poitrine, et le chef des Crétois, interrogeant le dieu, lui adresse ces paroles :
"Roi puissant, vous nous avez conduits loin de notre patrie et de nos amis, c'est là votre volonté ; mais désormais comment subsisterons-nous ? Nous vous supplions de nous l'apprendre. Ces lieux ne produisent ni vignobles agréables, ni fertiles pâturages, ni rien de ce qui peut rendre heureux dans la société des hommes."
Apollon lui répond aussitôt avec un doux sourire :
"Hommes faibles et infortunés, pourquoi donc abandonner ainsi votre âme aux soins, aux travaux pénibles, aux noirs chagrins ? Je vais vous donner un conseil facile à suivre ; conservez-le dans votre souvenir. Chacun de vous, tenant un glaive dans sa main droite, immolera tous les jours une brebis, car vous aurez en abondance les victimes que viendront m'offrir les différents peuples du monde. Soyez donc les gardiens de ce temple ; accueillez les hommes qui se réuniront ici par mon inspiration, lors même que leurs actions et leurs paroles seraient choses vaines ou même seraient une injure, comme il arrive souvent aux faibles mortels. Ensuite viendront d'autres hommes qui vous serviront de guides : vous leur serez soumis par nécessité. Crétois, je t'ai dit toutes ces choses : que ton âme les conserve dans son souvenir."
Salut ! ô fils de Zeus et de Léto ! je ne t'oublierai jamais ; et je passe à un autre chant.

domingo, 3 de octubre de 2010

La llegada de Apolo a Delfos


Medallón de una copa a fondo blanco, proveniente de una tumba (Museo de Delfos). Apolo, coronado de mirtos, sentado sobre una silla con pies en forma de patas de león, lleva un peplos y un himatión - suerte de chal - color rojo, echado sobre el hombro izquierdo. Con la mano izquierda toca las cuerdas de la lyra en tanto que con la derecha ofrece una libación con una phiale o copa ritual. El cuervo que lo acompaña recuerda los amores de Apolo con la bella Coronis, hija del Rey Phlegyas, madre de Asclepios.


Las hazañas de Apolo las podemos leer en el himno homérico a Apolo Pitio.
El dios Apolo se encontraba en b´´usqueda de un lugar donde fundar su oráculo, es así como llegó a orillas de la fuente de Telphouse, cerca de Helicon.
Pero la fuente se encontraba bien sola,y no deseando ser poseídapor nadie sugirió a Apolo dirigirse a Crisa, cerca de Delfos. Allí Apolo fundó su templo tras haber matado a la serpiente hembra Δράκαινα / Drákayna, hija de Gaia, guardiana del oráculo de la titánide Temis, establecido en el lugar.
El cadáver de la serpiente recibió el nombre de Πυθώ / Puthố, « la podrida » (de πύθειν / púthein, pudrir>: el cadáver que alimenta la tierra que da vida a los hombres); es así como Apolo tomó el nombre de Pitio. El mal, representado por aquella serpiente abominable que había perseguido a Leto - entonces encinta de Apolo - queda no solo vencido sino que sirve para alimentar la vida, la resurrección de plantas, flores y frutos que alimentan los hombres.
Furioso contra la fuente Telphouse que se había negado a acogerlo, Apolo regresó por el camino andado y enterró la fuente bajo una lluvia de piedras. Allí construyó un santuario que bautizó con el nombre de Telphousiano.
Una vez vengado, Apolo comenzó a buscar sacerdotes para su templo Pitio. Divisó entonces en el mar una nave cretense que navegaba hacia Pylos. Tomando la forma de un delfín (δελφίς / delphís), lo condujo hasta Crisa. Allí se transformó en un hombre joven y hermoso que condujo a los cretenses hasta su santuario donde se convirtieron en servidores del templo.
Es entonces cuando Crisa toma el nombre de Delfos (Δελφοί / Delphoí).
Los orígenes del santuario de Delfos suponen ya el control (primero del lugar mismo, luego del destino).

jueves, 23 de septiembre de 2010

Historia del Santuario de Delfos


El Santuario de Delfos en el conjunto sagrado de la antigua Grecia

El nombre de Delfos (plural Δελφοί / Delphoí) viene de delfín (δελφίς / delphís).
En la poesía de Homero Apolo tomó forma de un delfín ara atraer a los marinos cretenses encargados de instaurar su sulto en el lugar.
Las trazas más antiguas de una ocupación humana en la región de Delfos remontan al paleolítico.
Delfos estaba en la Fócida, a un lado del monte Parnaso y al otro lado del Cirfis. La ciudad de Delfos se ubica en una meseta en la ladera meridional del monte Parnaso, adyacente al santuario de Apolo, el lugar del oráculo. Esta proyección semicircular se llama Fedríades Phaedriades, es decir, las Resplandecientes. Son unas peñas altísimas que se llaman, respectivamente, la Flemboukos (la Flameante) y la Rhodini (la Roja) por los vivos reflejos que arranca de ella el sol.
Frente al santuario se abre el estrecho valle del río Pleistos. La ciudad de Delfos estaba en medio de las dos estribaciones montañosas y los antiguos comparaban su posición con un teatro. Hoy está cercana la ciudad de Kastri. A unos 15 km al sudoeste de Delfos está el puerto de Cirra, en el golfo de Corinto.
La ondulada llanura de Crisa, cubierta de verdes olivos, que se extiende entre Delfos y el no lejano golfo de Corinto, contrasta con el paisaje severo y agreste del santuario. Aquí se encuentra la carretera que lleva de la Grecia oriental al mar Jónico, y la que desde el norte conduce a Itea y el Peloponeso.
La ciudad-santuario era casi inaccessible, pero tenía tres caminos que llevaban a ella: uno desde Beocia llamado Skiste, al este, y dos más al oeste desde Anfisa y desde Crisa. Los peregrinos que venían de Cirra lo hacían por el tercer camino.
El único lado de la ciudad no defendido por accidentes naturales era el sur, donde se había construido una muralla. La ciudad era pequeña y no tenía más de 3 km de circuito. Ya 1400 años antes de nuestra era se encontraba una pequeña aldea sobre el sitio del sanctuario; este lugar se llamaba Pythô (La Ilíada cf. II, 519 y IX, 405, y en La Odisea cf. VIII, 80). Pythô fue abandonado entre 1100 y 800 antes de nuestra era; es a partir de esta fecha que el santuariocomenzó a desarrollarse con la elevación de un primer altar y un primer templo que la tradición délfica ubicaba en una pendiente donde se encontraba una fisura natural que exhalaba gases (Strabon, IX, 3, 5).
Pero es sobre todo a mediados del siglo VIII antes de nuestra era y a mitad del VII que el Apolo Pitio gana una gran notoriedad.


Maqueta del Santuario de Delfos. Museo del sitio. Grecia.

El templo estaba bajo la ciudad junto a las rocas Fedríades, en medio de les construcciones sagradas o recinto del templo, recinto circundado por una muralla y atravesado por la vía sagrada, flanqueada de los edificios de los tesoros (tesaurus) de los pueblos vinculados al oráculo; la vía sagrada llegaba al templo, hexástilo de orden dórico, y daba entrada a un recinto subterráneo donde, delante del ónfalos, la Pitia después de beber agua de la fuente Castalia, hacía su profecía en medio de emanaciones gaseosas que salían de una hendidura de la roca.
En el añ0 313 antes de nuestra era un terretomoto destruyó parte del santuario. A partir de entonces la reconstrucción yla resurrección del santuario se hicieron difíciles: Delfos comenzó una larga agonía. Desde el Ier siglo de nuestra era ningún edificio fue ya construído en Delfos.
En 392 la prohibición de cultos paganos en el Imperio Romano, debido a un edicto del emperador Teodosio, marcó la fin del culto a Apolo Pitio. Las ruinas, abandonadas, fueron redescubiertas sólo durante el primer Renacimiento, en el siglo XV, precisamente cuando los intelectuales europeos buscaban sus orígenes en la Grecia clásica y en la Roma eterna.

miércoles, 1 de septiembre de 2010

Hisopo, hierba sagrada y medicinal


Hyssopus officinalis L.
Hierba sagrada por excelencia, el hisopo crecía y era cultivado en los jardines de Delfos.
De flores que pueden ser violetas, azules, blancas o rojas, el hisopo - ya mencionado en la Biblia (Números 19:18) - es un arbusto que crece en zona de garrigas, tierra más bien seca pero aireada, soleada y con buen drenaje, en toda la cuenca del Mediterráneo. Tiene un olor profundo que debe haber sido causa de su santificación.
En la Grecia preclásica se consideraba ante todo una planta sagrada por estar dedicada a Hera y a Hermés, y por utilizarse en los ritos mágicos de purificación su nombre en Occidente es una adaptación directa del griego υσσοπος (vocablo que tiene que está en relación con el acto de purificar), tomado a su vez del hebreo esob que designaba la pequeña planta quemada en el rito dela inmolación de la Vaca Roja (Números 19: 6) pero también para purificar la casa de los leprosos y para "hisopear" con la sangre del cordero pascual sacrificado. Como vemos, en ambas culturas el hisopo servía para los ritos de limpieza, purificación y bendición, aunque algunos estudiosos piensan que el esob bíblico no es el Hyssopus officinalis debido a que se trata de una planta mediterránea y no nativa de Palestina, sino una especie del Capparis spinosa. En algún momento intentaremos dilucidar este problema.
Pero el hisopo se servía también como planta medicinal (lo que en la época no estaba desligado dela religión) y como condimento; sus hojas - frescas o secas - se empleaban en las ensaladas o en los asados, tanto para condimentar como parte del relleno.
El hisopo aparece nombrado como hierba aromática en el Tanaj hebraico(del acrónimo en hebreo תַּנַ"ךְ), es decir el Antiguo Testamento. En el Evangelio según Juan es la planta en la que los legionarios que custodian la cruz de Jesús de Nazaret ensartan la esponja embebida en vinagre que le dan de beber (Juan 19:29), sabiendo que el hisopo reducía la fiebre y ayudaba a la respiración.
Mucho más tarde, en la Edad Media, fue muy empleada en los jardines monacales y como ingrediente esencial de algunos licores muy antiguos,como el de la Grand Chartreuse , l'absinthe fabricado en Suiza o el pastis.
El aceite esencial del hisopo es abortivo y peligroso para el sistema nervioso.
Tradicionalmente se empleaba (y se emplea aún hoy)
- para estimular la digestión
- para ayudar a la evacuación de gases intestinales
- como tónico para fortificar y aliviar las mucosas de las vías respiratorias y gastrointestinales
- como expectorante para aliviar la tos y otras afecciones de los pulmones
- para fortificar el sistema respiratorio
- para reducir la fiebre
- para provocar la sudación

miércoles, 25 de agosto de 2010

Quirón, creador de la medicina y de la cirugía

Quirón y Aquiles

No sólo la mitología sino también la literatura griega antigua testifican la importancia civilizadora de la obra del centauro Quirón. No sólo pedagogo, pues, sino también médico y cirujano.
Homero, en la Ilíada (11.832) da fe de la rectitud de Quirón, ciencia que transmitió a Aslepiades, hijo de Apolo, y queéste transmitió a su vez a su hijo Makhaon (4.215).
Píndaro en sus odas Phytian, afirma asimismo que Aslepiades recibió toda su ciencia de Queirón.
A Queirón se le presta una especialidad en curar los ojos (Pseudo-Apolodoro, Bibliotheca 3.175; Propertius, Elegías 2.1) y una maestría total en la utilización de raíces y hierbas (Pseudo-Higinio, Fábulas 274; Plinio el Viejo, Historia Natural 7.197) pero, sobre todo, la capacidad de transmitir y enseñar el saber.
Si Aslepiades fue dios de la medicina,lo fue gracias a la ciencia de las hierbas sagradas y a la extraordinaria maestría con las manos que adquirió del centauro, primer cirujano en la mitología griega.

viernes, 20 de agosto de 2010

El centauro Quirón y su gruta en el Monte Pilio


Centauro. Terracota del siglo VIII antes de nuestra era, Staatliche Antikensammlungen, Münich

QUIRÓN (de Kheiron, palabra que deriva del griego kheir, que significa "mano"), el centauro sabio, es uno delos personajes más fascinantes de la mitología griega. Era hijo del dios Cronos y de la océanide Filiria, hija a su vez de Océano y de la titánide Tetis (y por lo tanto media hermana de Aquiles).
Sobre su nacimiento,el poeta griego Apolonio de Rodas escribió en sus "Argonáuticas" las siguientes líneas:
"Cuando cayó la noche los argonautas llegaron a la isla de Philyra (en la extremidad oriental de la costa sur del Mar Negro). Es allí que el hijo de Uranus, Cronos, engañó a su esposa Rea acostándosecon la hija de Océano, Philyra, en una época en que reinaba sobre los Titanes del Olimpo, cuando Zeus era aún un niño. Cronos y Philyra fueron sorprendidos por la diosa Rea. Entonces Cronos saltó del lecho y tomando la forma de un semental de largas crines partió a galope. Avergonzada, Philyra se exilió en Pelagia. Allí parió un ser monstruoso, mitad caballo y mitad divino, hijo de un amante de forma inestable"
Apolonio de Rodas, Argonáuticas (2. 1231)
Quirón se casó con la ninfa Cariclo, hija de Apolo, con quien engendró a Ocírroe, una deidad que tenía el don de la profecía. Todos vivían en una cueva del Monte Pilio y algunas versiones sostienen que Cariclo participó en la educación de Jasón.
A diferencia de los otros centauros, bizarros, frustrados y violentos (hijos todos de Ixión y de la nube Nefelé), Quirón era inteligente y de buen carácter; versado en música, arte, medicina (en la que aplicaba sus conocimientos herborísticos), cirugía (la raíz etomológica de su nombre hace relación a su habilidad de sus manos en este campo), pedagogía, moral en la caza. Fue así como Queirón fue gobernante de Aquiles, Asclepio (dios de la medicina), Ayax, Jasón, Teseo, Aristeo (el guardián de las abejas), del cazador Acteón y del héroe Heracles (llamado Hércules en la mitología romana).


La relación del Monte Pilio con la mitología griega es estrecha, así - según la leyenda - el ARGOS, el mítico barco con el que Jasón y los argonautas partieron en búsqueda del Velloncino de Oro en la Cólquida (sobre el Mar Negro, hoy Georgia), fue construído con madera de hayas del Monte Pilio.


Quirón enseña a Aquiles el arte de la caza al arco y flecha

Quirón es considerado el civilizador por excelencia; Apolo y Artemisa que habían encargado de iniciarlo en la música, la medicina y la caza, además del arte adivinatorio; tenía um amplio conocimiento de las plantasborista del que se tiene noticia: la vida de Quirón, en comunión con la naturaleza en medio delpaisaje salvaje del Monte Pilio hizo que adquiriera grandes conocimientos del mundo vegetal y animal. Su hija Ocírroe gozaba del don de la profecía, pero Apolo le había prohibido compartir sus experiencias con los demás. Frívolamente Ocírroe contaba a su padre y a Asclepio las profecías por lo que fue castigada por Apolo, que la convirtió en un caballo, al que se llamó desde entonces Hipo.

jueves, 19 de agosto de 2010

El Monte Pilio


Monte Pilio, 1620 mt de altura, prefectura de Magnesia, Grecia.

La montaña de Pilio o Pelion es un macizo montañoso que forma una península entre el Mar Egeo y el Gonfo de Volos en la región de Tesalia.
Tiene su nombre del Rey Peleus, padre de Aquiles (que se unió a Tetis no lejos de la gruta del centauro Quirón), y es tradicionalmente mencionada en la mitología griega como la isla delos centauros, entre los cuales Quirón es el más conocido.
La isla ha sido desde siempre una reserva de plantas medicinales (Quirón era un herborista que enseñó su ciencia a Jasón) y mantiene su encanto bucólico y misterioso.



Los bosques de la isla abundan en hayas, arces, robles y castaños.
Pelio es nombrado porprimera vez en la literatura en LA ILÍADA como la isla de las hojas agitadas.

sábado, 10 de abril de 2010

CIPRES (Cupressus serpervirens)



Les cyprès sont un genre d'arbres sempervirents de la famille des Cupressacées originaires des régions tempérées chaudes de l'hémisphère nord. Le nombre d'espèces incluses dans ce genre varie selon les auteurs de 16 à 30, voire plus. De nombreuses espèces sont cultivées comme arbres d'ornement. Le cyprès commun est un arbre représentatif de la flore méditerranéenne, l'arbre des cimetières, symbole du deuil dans le monde méditerranéen.
Le nom générique Cupressus est le nom latin du cyprès commun. Ce nom dérive de Cyparisse, personnage de la mythologie grecque, fils de Télèphe, qui fut changé en cyprès par Apollon.

Caractéristiques générales
Les cyprès sont des arbres ou des arbustes buissonnants, sempervirents, pouvant atteindre une hauteur de 5 à 40 mètres.
Les feuilles sont en forme d'écailles triangulaires de 2 à 6 mm de long, disposées par paires opposées-décussées recouvrant totalement les rameaux. Elles persistent de 2 à 4 ans. Il existe une forme juvénile, en forme d'aiguilles de 5 à 15 mm de long, rencontrées sur les jeunes sujets de 1 à 3 ans (parfois plus).
Les inflorescences mâles et femelles sont séparées mais présentes sur le même pied, sous forme de cônes soit staminés, soit pistillés. Les cônes femelles globuleux ou ovoïdes, de 8 à 40 mm de long, sont formés de 4 à 14 écailles également disposées par paires opposées-décussées. Elles atteignent leur maturité en 18 à 24 mois après la pollinisation.
Les graines sont petites, mesurant de 4 à 7 mm de long. Elles portent deux ailes, de part et d'autre de la graine.
Citation de Pablo Néruda dans un extrait de "J'avoue que j'ai vécu". - "Les cyprès des Guaïtecas me barrent le chemin....C'est un monde vertical: une nation d'oiseaux, une foule de feuilles."
Liste des espèces
• Cupressus abramsiana C. B. Wolf, le cyprès de Santa Cruz
• Cupressus arizonica Greene, le cyprès de l'Arizona
• Cupressus atlantica, le cyprès du Maroc
• Cupressus austrotibetica Silba
• Cupressus bakeri Jeps., le cyprès de Baker
• Cupressus benthamii Endl., le cyprès de Bentham
• Cupressus cashmeriana Carrière, le cyprès du Bhoutan
• Cupressus chengiana S.Y.Hu
• Cupressus duclouxiana Hickel, le cyprès du Yunnan
• Cupressus dupreziana, le cyprès du Tassili
• Cupressus forbesii Jeps., le cyprès de Forbes
• Cupressus funebris Endl., le cyprès de Chine
• Cupressus gigantea W.C.Cheng & L.K.Fu, le cyprès de Tibet
• Cupressus glabra Sudworth, le cyprès blanc de l'Arizona
• Cupressus goveniana Gordon, le cyprès de Gowen
• Cupressus guadalupensis S. Watson, le cyprès de Guadalupe
• Cupressus lusitanica Mill., le cyprès du Mexique ou cyprès du Portugal
• Cupressus macnabiana A. Murray, le cyprès de MacNab
• Cupressus macrocarpa Hartw. ex Gordon, le cyprès de Lambert ou cyprès de Monterey
• Cupressus montana Wiggins, le cyprès San Pedro Martir
• Cupressus nevadensis Abrams, le cyprès Piute
• Cupressus nootkatensis D. Don, le cyprès de Nootka
• Cupressus pygmaea (Lemmon) Sargent, le cyprès de Mendocino
• Cupressus sargentii Jeps., le cyprès de Sargent
• Cupressus sempervirens L., le cyprès toujours-vert
• Cupressus stephensonii C.B.Wolf, le cyprès Cuyamaca
• Cupressus tonkinensis Silba, le cyprès de Tonkin
• Cupressus torulosa D. Don, le cyprès de l'Himalaya
• Cupressus vietnamensis (Farjon & Hiep) Silba, le cyprès doré vietnamien
Hybrides
• Cupressus × leylandii A.B.Jacks. & Dallim., le cyprès de Leyland (Cupressus macrocarpa × Cupressus nootkatensis)
• Cupressus × notabilis (A.F.Mitchell) Silba, le cyprès remarquable (Cupressus glabra × Cupressus nootkatensis)
• Cupressus × ovensii (A.F.Mitchell) Silba, le cyprès d'Ovens (Cupressus lusitanica × Cupressus nootkatensis)
Distribution
Les cyprès sont originaires de localités éparses dans les grandes régions tempérées chaudes ou subtropicales de l'hémisphère nord. Leur aire d'origine comprend le ouest de l'Amérique du Nord et l'Amérique centrale, le nord de l'Afrique, le Moyen-Orient, l'Himalaya, la Chine méridionale et le nord du Viet Nam.
Utilisation
De nombreuses espèces sont couramment cultivées comme plantes d'ornement dans les parcs et jardins, et en Asie autour des temples. Les cyprès sont également utilisés pour constituer des haies coupe-vent. Dans certaines régions, il est devenu difficile de distinguer leur aire de distribution originelle du fait de l'extension et de l'ancienneté des cultures.
Quelques espèces sont appréciées pour leur bois qui peut être très durable. Le bois de cyprès est utilisé pour la facture de clavecins de tradition italienne.
Le cyprès de Leyland, arbre à croissance très rapide, très utilisé dans les jardins notamment pour faire des haies, est un hybride du cyprès de Monterey ; son autre parent est le cyprès de Nootka qui était classé de manière erronée dans un genre voisin Chamaecyparis.
En Inde, le cyprès est un arbre ou un arbuste commun dans les jardins publics ou privés ; son nom local en hindi est मोरपंखी, littéralement « à plumes de paon ».
Les cônes ou noix de cyprès sont utilisés en décoction contre les varices et pour soulager les jambes lourdes.
Les « faux cyprès »
D'autres espèces sont désignés par le nom vernaculaire de « cyprès ». Ce sont soit des espèces appartenant au genre Chamaecyparis, parent éloigné du genre Cupressus, soit des plantes appartenant à la famille des Cupressaceae ayant certains caractères ressemblants avec les vrais cyprès.
Genre Chamaecyparis
• Cyprès de Formose (Chamaecyparis formosensis)
• Cyprès de Lawson (Chamaecyparis lawsoniana)
• Cyprès du Japon (Chamaecyparis obtusa)
• Cyprès de Sawara (Chamaecyparis pisifera)
• Cyprès blanc de l'Atlantique (Chamaecyparis thyoides)
Autres conifères
• Cyprès chauve (Taxodium distichum)
• Cyprès de Patagonie (Fitzroya cupressoides)
• Cyprès de Sibérie (Microbiota decussata)
• Cyprès de la Cordillère (Austrocedrus chilensis)
• Cyprès de Fujian (Fokienia hodginsii)
• Cyprès de Las Guaitecas (Pilgerodendron uviferum)
Autres plantes
• Euphorbe petit-cyprès (Euphorbia cyparissias)
• Santoline petit-cyprès (Santolina chamaecyparissus)
Voir aussi
Articles connexes
• taxodium
Liens externes
• Référence Flora of North America : Cupressus (en)
• Référence Flora of China : Cupressus (en)
• Référence Tela Botanica (France métro) : Cupressus (fr)
• Référence ITIS : Cupressus L. (fr) (+version (en))
• Référence NCBI : Cupressus (en)
• Référence GRIN : genre Cupressus L. (en)
Bibliographie
• Le vent dans les cyprès, roman,1978, Michel Teston (écrivain) auteur éditeur 07530 Antraigues France.
Notes et références
1. ↑ Cupressus Conservation Project: Index des espèces de Cupressus [archive] (eng.)

domingo, 28 de marzo de 2010

Historia de Apolo y Cyparissos


Apolo y Cyparissus, Claude-Marie Dubufe, 1821.
Le Cyprès qui s'élève en Pyramide, se trouva aussi parmi les autres arbres, que le son de la Lyre d'Orphée avait attirés sur le mont Rhodope. Il n'était que depuis peu de jours au nombre des arbres; c'était autrefois un jeune homme chéri d'Apollon, dont voici l'Histoire. Il y avait un Cerf consacré aux Nymphes des champs de Carthée; son bois qu'on avait pris soin de dorer, était si spacieux qu'il lui couvrait entièrement la tête. Un collier de perles, dont les Nymphes l'avaient orné, lui descendait jusqu'aux épaules; elles lui avaient mis aussi des pen­dants d'oreilles, et sur le front une houppe d'argent qui jouait avec grâce. Le Cerf apprivoisé, et moins timide que les autres animaux, entrait familièrement dans les maisons, et se laissait caresser par tout le monde; mais personne ne l'aimait tant que Cyparisse, le plus beau jeune homme de toute l'Ile de Cos. Il avait soin de le conduire dans les meilleurs pâturages, et de le faire boire dans les Fontaines les plus pures. Il ornait son bois de bouquets et de guirlandes, et il le conduisait avec un cordon couleur de pourpre. Un jour dansla saison la plus chaude de l'année, ce Cerf fatigué se coucha sur l'herbe, pour se reposer à l'ombre. Cyparisse, qui l'aperçut sans le reconnaître, le perça d'un coup de flèche, et cette méprise le jeta dans un si grand désespoir, qu'il résolut de se donner la mort. Apollon employa tous ses soins pour le consoler, et pour tâcher de lui faire comprendre que la perte qu'il venait de faire étant légère, sa douleur devait être modérée; mais rien ne fut capable d'adoucir son chagrin, et il priait sans cesse les Dieux de lui ôter la vie. Les larmes qu'il répandait en abondance, eurent bientôt épuisé tout son sang: son corps prit une couleur verdâtre, les beaux cheveux qui ombrageaient son front plus blanc que la neige, se hérissèrent, et s'élevèrent en Pyramide vers le Ciel. Apollon témoin de cette métamorphose gémit, et lui dit en soupirant: « Je pleurerai votre perte, Cyparisse, mais comme vous serez toujours présent aux funérailles, vous serez à jamais le compagnon des personnes affiigées. »

CYPARISSOS


Apolo y Cyparissos, Giulio Romano, 1596.
Cyparissos era hijo de Telephe (hijo de heracles y de Augé). De gran belleza, Cyparissos vivía en Céos (Kea, isla de las Cyclades), acompañado siempre de un ciervo sagrado consgrado a las Ninfas que él había domesticado. El ciervo estaba ornado de oro y piedras preciosas.
El dios Apolo se enamoró de él.
Un día de verano, el ciervo sagrado dormía y Cyparissos lo mató con una lanza sin darse cuenta. Horrorizado y desesperado, Cyparissos quiso morir, y pidió a los dioses la gracia de verter lágrimas por la eternidad.
Los dioses lo convirtieron en un ciprés, el árbol de la tristeza.
El ciprés es un árbol que crecía en los jardines griegos y que recordaba el amor fenecido de Apolo por Cyparissos.

ALBAHACA (Ocimum basilicum)


Albahaca (Basílico), plantado el sábado 27 de marzo 2010, 10°C (2 plantas)
Le basilic (appelé également par dévoiement "pistou") est une plante annuelle de la famille des Lamiacées (labiacées, labiées), tribu des Ocimeae, cultivée comme plante aromatique et condimentaire. Elle est la base du pesto, condiment emblématique de la cuisine italienne.
• Nom scientifique : Ocimum basilicum L., famille des Lamiacées.
• Noms communs : basilic commun, basilic romain, herbe royale, pistou.
Description
Le basilic commun est une plante annuelle de 20 à 60 cm de haut, à feuilles ovales-lancéolées, atteignant 2 à 3 cm. Les feuilles sont vert pâle à vert foncé, parfois pourpre violet chez certaines variétés.
Les tiges dressées, ramifiées, ont une section carrée comme beaucoup de labiées, elles ont tendance à devenir ligneuses et touffues.
Les fleurs, bilabiées, petites et blanches, ont la lèvre supérieure découpe en quatre lobes. Elles sont de petite taille et groupées en longs épis tubulaires, en forme de grappes allongées.
Les graines fines, oblongues, sont noires.
Histoire
Le terme basilic dériverait du grec ancien βαζιλικόν / basilikón (« plante royale »), lui-même dérivé de βασιλεὐς / basileús, roi, par le bas-latin basilicum, royal, en référence à la grande estime portée à cette herbe.
Cette plante, probablement originaire d'Iran ou d'Inde, est arrivée en Europe via le Moyen-Orient : en Italie et dans le sud de la France au IIe siècle, en Angleterre au XVIIe siècle, puis en Amérique avec les premiers émigrants.
Variétés
Principales espèces :
• Basilic à petites feuilles, au goût citronné, courant sur les marchés ; son parfum intense est parfait pour la cuisine (soupe au pistou, sauces).
o Petit basilic
o Basilic fin vert
o Basilic marseillais
o Basilic citron à feuille vert clair, presque jaune, conseillée pour éloigner les moustiques. Également nommée "pistou" dans le midi, cette espèce de basilic est un peu plus fragile (et donc un peu plus dur à cultiver) que les autres car cette espèce est plus sensible au soleil et au vent.
• Basilic à grandes feuilles (Ocimum minimum), à l'odeur de jasmin, de réglisse et de citron, dont les feuilles peuvent atteindre jusqu'à 10 cm.
o Grand vert
o Basilic à feuilles de laitue, cultivar Valentino, hauteur 50 cm, compact aux très grandes feuilles vert tendre, larges et cloquées, très parfumées.
o Basilic à feuilles frisées
• Basilic pourpre (à feuilles pourpres et fleurs rose pâle), aux feuilles souples et décoratives, au parfum doux et un peu poivré, s'utilise pour les salades.
• Basilic thaï, ses feuilles évoquent à la fois la menthe et le clou de girofle, et s'utilise avec les fruits de mer et dans les soupes exotiques.
• Basilic sacré (Ocimum tenuiflorum L. ou Ocimum sanctum), une espèce cultivée près des temples bouddhistes, notamment en Thaïlande.
Culture
La culture du basilic nécessite un climat chaud et ensoleillé, méditerranéen ou tropical. Il peut aussi se cultiver en pays tempérés, soit en pots ou jardinières, ou en pleine terre moyennant quelques précautions.
La culture du basilic nécessite cinq heures d'ensoleillement quotidien ; juillet-août est la période propice pour la récolte de ses feuilles à des fins de congélation.
Attention : le basilic craint le froid et ne résiste pas si la température descend en dessous de 10 °C.
Le basilic préfère un sol frais et bien drainé et une exposition abritée.
Il faut l'empêcher de monter en fleurs, donc pincer les extrémités des tiges quand les fleurs se forment.
La multiplication se fait par semis au printemps, vers mars-avril. En climat tempéré, il faut le faire en serre ou dans des pots maintenus à une température de l'ordre de 20 °C. Le repiquage en pleine terre peut se faire lorsque le sol s'est suffisamment réchauffé et que les gelées ne sont plus à craindre, soit vers la fin mai.
On peut le cultiver à côté d'autres plantes qui bénéficieront de sa présence : près des choux, des courges, des haricots, entre les pieds de tomate.
Utilisation
Pour l'alimentation
Comme herbe aromatique fraîche avec les salades, les tomates bien mûres, les courgettes, l'ail, les coquillages, les poissons (rouget), les œufs brouillés, le poulet, le lapin, le canard, les salades de crudités, les salades de riz, les pâtes et les sauces (vinaigrettes, au citron, à l'huile d'olive). Il s'utilise de préférence cru car il n'apprécie pas les cuissons longues qui atténuent son parfum. Pour les plats chauds il faut l'ajouter juste avant de servir pour lui conserver sa saveur vive et fraîche. Toujours pour des raisons de préservation de son arôme, il ne se mixe pas, mais se broie dans un mortier avec un pilon.
• La soupe au pistou est la recette de soupe traditionnelle de la Provence. C'est une soupe que l'on déguste exclusivement l'été. Pistou provient du latin Pestare qui signifie écraser car il est indispensable d'écraser les feuilles de basilic au mortier pour bien les incorporer à la préparation. Le mot pistou désigne donc la pommade qui accompagne cette soupe et non le plant de Basilic.
• Pesto (Ligurie): recette du nord-ouest de l'Italie. Pilé avec de l'huile d'olive, du pecorino (éventuellement du parmesan), des pignons et de l'ail, il donne une sauce onctueuse pour accompagner les pâtes.
• Pistou (sud de la France) : c'est une recette proche du Pesto italien, mais se prépare sans les pignons, pour accompagner les soupes d'été de légumes et de haricots blancs, les pâtes, les beignets de courgette ou d'aubergine.
• Spaghetti aux herbes
• Velouté de basilic au parmesan.
À noter :
• Le basilic est difficile à accommoder avec d'autres herbes, hormis le persil, le thym, le serpolet, la sarriette et à la rigueur le romarin.
• Il ne se conserve que deux jours au réfrigérateur, enveloppé serré dans un torchon ou dans du papier absorbant légèrement humide.
• Sec il perd tout son parfum et il vaut mieux le congeler ciselé.
• Il faut l'effeuiller avant de le ciseler car ses tiges sont parfois coriaces.
• On peut aussi l'écraser au mortier pour faire éclater les cellules qui contiennent l'huile essentielle et mieux libérer ses arômes.
• Le basilic se présente en brins ou en bouquets qui doivent être fermes et verts, mais il peut aussi s'acheter en pot, ce qui permet d'en disposer jusqu'à l'automne.
Comme huile essentielle pour les préparations de parfums et de liqueurs, la plante fraîche distillée donne une essence contenant de l'eucalyptol et de l'eugénol.
En Inde, le basilic est une plante sacrée et n'est pas utilisée dans l'alimentation.
En parapharmacie
Utilisation
• Partie utilisée : feuilles et sommités fleuries
• Propriété : Stomachique, carminatif, lactagogue, stupéfiant léger
• Mode d'emploi : Infusion, poudre, essence, oenolé, cataplasme, vaporisation
Sédatif, antispasmodique des voies digestives, diurétique, antimicrobien, contre l'indigestion et en tant que vermifuge. Il éloignerait les moustiques et c'est un remède contre l'héméralopie.
Le basilic possèderait aussi des vertus narcotiques.
Symbolique
En Inde, le basilic est une plante sacrée déposée en offrande à Vishnou, protecteur du monde, et à Krishna, un dieu sauveur du monde.
Durant l'Antiquité, il était considéré comme une plante royale.
Dans certaines régions d'Afrique, le basilic est utilisé pour conjurer le mauvais sort.
Dans l'Europe du Moyen âge, le basilic faisait partie des plantes de la sorcellerie avec la belladone et la digitale.
Dans le Decameron, Boccace raconte qu'Élisabeth, une de ses héroïnes, enterra la tête de son amant dans un pot de basilic arrosé de ses larmes.
Dans le langage des fleurs de l'Europe du XIXe siècle, il exprime la haine car selon la légende la plante poussait mieux si elle était injuriée en la cultivant.

TOMILLO (Thymus vulgaris)


Tomillo es el nombre común en español con el que se conocen a diversas plantas del género Thymus, de la familia de las labiadas (Lamiales) (Lamiaceae). El más común y conocido es Thymus vulgaris, que se emplea como condimento y como planta medicinal.
Descripción
Los tomillos son plantas perennes, de tallo leñoso, de escasa altura, que viven en suelos pobres y pedregosos de regiones secas. Sus hojas son diminutas y poseen esencias aromáticas.
Uso (Gastronómico)
El tomillo se usa frecuentemente para dar sabor a las carnes, sopas y guisos. Se utiliza en la cocinas de la cuenca mediterránea, como en la cocina catalana para elaborar la Sopa de "Farigola", en la cocina extremeña para realizar los adobos de la carne y también en la cocina francesa, siendo un componente importante en el bouquet garni, además de en las Hierbas de Provence. También se utiliza ampliamente en las cocinas del Caribe. En Jordania el condimento zahtar contiene tomillo como su ingrediente fundamental. El tomillo debe de añadirse al guisado en sus inicios para que sus aceites tengan tiempo de impregnarse.
Historia
Los antiguos egipcios utilizaban esta hierba en los embalsamamientos. Los griegos la utilizaban en sus baños y la quemaban como incienso en sus templos. Se cree que su extensión por toda Europa, se debe a los romanos y el uso que de él hacían para purificar sus viviendas.
En la Edad Media, las mujeres frecuentemente daban a sus caballeros y a los guerreros regalos en los que incluían hojas de tomillo, ya que creían que con esto aumentaban el coraje del portador. El tomillo también se usaba como incienso en los funerales y se ponía también en el ataúd con lo que suponían asegurar un buen tránsito a la próxima vida.
Especies
El género posee cerca de 350 especies, entre ellas:
• Thymus adamovicii
• Thymus bracteosus
• Thymus broussonetii
• Thymus caespititius
• Thymus camphoratus
• Thymus capitatus
• Thymus capitellatus
• Thymus carnosus
• Thymus cephalotus
• Thymus cherlerioides
• Thymus ciliatus
• Thymus cilicicus
• Thymus cimicinus
• Thymus comosus
• Thymus comptus
• Thymus doerfleri
• Thymus glabrescens
• Thymus herba-barona
• Thymus hirsutus
• Thymus hyemalis
• Thymus integer
• Thymus lanuginosus
• Thymus leucotrichus
• Thymus longicaulis
• Thymus longiflorus
• Thymus mastichina
• Thymus membranaceus
• Thymus montanus
• Thymus moroderi
• Thymus nummularis
• Thymus odoratissimus
• Thymus pallasianus
• Thymus pannonicus
• Thymus piperella
• Thymus praecox
• Thymus pseudolanuginosus
• Thymus pulegioides
• Thymus quinquecostatus
• Thymus richardii
• Thymus serpyllum
• Thymus striatus
• Thymus thracicus
• Thymus villosus
• Thymus vulgaris
• Thymus zygis
o Thymus zygis subsp. gracilis

sábado, 27 de marzo de 2010

ROMERO (Rosmarinus officinalis)


Plantado el sábado 27 de marzo 2010, 10° (día frío)

Le romarin, Rosmarinus officinalis, est un arbrisseau de la famille des Lamiacées (ou labiées), poussant à l'état sauvage sur le pourtour méditerranéen, en particulier dans les garrigues arides et rocailleuses, sur terrains calcaires. Il se cultive dans les jardins. Il possède de nombreuses vertus phytothérapeutiques, mais c'est aussi une herbe condimentaire et une plante mellifère (le miel de romarin est très réputé), ainsi qu'un produit fréquemment utilisé en parfumerie. Rosmarinus signifie en latin rosée de mer.
Le romarin peut atteindre jusqu'à 1,50 m de hauteur (jusqu'à 2m en culture). Il est facilement reconnaissable en toute saison à ses feuilles persistantes sans pétiole, coriaces, beaucoup plus longues que larges, aux bords légèrement enroulés, vert sombre luisant sur le dessus, blanchâtres en dessous. Leur odeur, très camphrée, évoque aussi l'encens.
La floraison commence dès le mois de février (parfois en janvier) et se poursuit jusqu'en avril-mai. La couleur des fleurs, qui se présentent en grappes assez semblables à des épis, varie du bleu pâle au violet (on trouve plus rarement la variété à fleurs blanches R. officinalis albiflorus). Leur calice est velu, à dents bordées de blanc. Elles portent deux étamines ayant une petite dent vers leur base. La lèvre inférieure de la corolle est profondément divisée, faisant penser au labelle de certaines orchidées. Comme pour la plupart des lamiacées, le fruit est un tétrakène (de couleur brune).
Culture
Le romarin se cultive en des lieux secs et chauds.
Il se multiplie facilement au printemps ou à l'automne par bouturage, marcottage ou semis.
Principaux constituants
• Huile essentielle (bornéol, camphène, camphre, cinéol)
• Flavonoïdes (apigénine, diosmine)
• Tanins
• Acide rosmarinique
• Diterpènes
• Rosmaricine
Utilisations diverses
Cuisine
Très facile à faire sécher, le romarin est un aromate apprécié, aux utilisations diverses. On l'emploie dans les ragoûts et les civets, les soupes, les marinades, sur les grillades. On s'en sert aussi pour parfumer des flans ou des confitures. Parmi les recettes assez récentes, on peut signaler celle de filets de poisson (dorade ou truite) à la crème de romarin, celle-ci est préparée en faisant infuser le romarin dans du fumet de poisson; après avoir été passée au chinois, l'infusion est mêlée à de la crème fraîche qu'on fait réduire, avant d'en napper les filets. Un autre type de crème au romarin est utilisé en dessert, notamment pour napper un pudding aux poires ou accompagner une assiette de fruits rouges; la crème est composée de lait, de jaunes d'œuf, de sucre et de vanille, et de romarin. Le romarin est un peu salé par lui-même, on doit l'employer avec parcimonie, son arôme doit rester très discret et ne pas envahir le plat auquel il est associé.
En boisson: le sirop de romarin [1]. On peut aussi s'en servir pour napper du fromage, ou tout simplement une salade de fruits.
Romarin et barbecue: Les branches de romarin parfument les aliments cuits sur le barbecue. Déposez-en quelques-unes sur les charbons ou utilisez-les comme brochettes pour les légumes. Coupez l'extrémité inférieure des tiges pour faciliter l'embrochage. Si certains légumes sont difficiles à transpercer, pratiquez une ouverture avec un gros cure-dent ou une brochette en bois avant de les enfiler sur la tige de romarin.
Un pinceau confectionné avec quelques branches de cette herbe peut servir à badigeonner les aliments en cours de cuisson, tout en les aromatisant.
Phytothérapie
Le romarin est réputé pour activer et faciliter les fonctions digestives, en particulier le travail de la vésicule biliaire (il est cholagogue, facilitant l'évacuation de la bile). Il est également antispasmodique, et son action stimulante sur le système nerveux permet de le recommander pour traiter les divers cas d'asthénie. On l'utilisait autrefois en compresses pour soigner les rhumatismes, ce qui n'est plus le cas aujourd'hui.
Les propriétés du romarin sont contenues dans les feuilles et les extrémités florales. Une des façons les plus simples de l'utiliser est de le prendre en infusion (ou en décoction), où ses propriétés digestives font merveille. On peut aussi, pour des traitements de longue durée, prendre des gélules vendues en pharmacie. Autre présentation : l'huile essentielle, utilisée soit en massages, soit dans le bain, soit par voie orale.
Parfumerie
L'utilisation du romarin en parfumerie est très ancienne. On connaît en particulier l' eau de la Reine de Hongrie , alcoolat fréquemment utilisé au XVIIe siècle et qui pourrait dater du XIVe siècle, dont le romarin était un des principaux composants. Le nom vient de la reine Élisabeth de Hongrie, qui l'aurait utilisé en 1378 à l'âge de 78 ans ; l'eau lui aurait rendu sa fraîcheur à tel point que le roi de Pologne l'aurait demandée en mariage.
L'essence est obtenue par la distillation des branches, de préférence en n'utilisant que les sommités fleuries. Elle contient notamment du bornéol, du cinéol (ou eucalyptol), du camphène et du pinène. Le romarin entre dans la composition de parfums surtout masculins, hespéridés aromatiques (eaux de Cologne), boisés et fougères aromatiques.
Légende
Selon une légende, le romarin était à l'origine une plante à fleurs blanches. Avant de donner naissance à l'enfant Jésus, Marie, aurait déposé sa cape de couleur bleue sur un romarin planté devant l'étable. La cape aurait déteint sur l'arbrisseau et c'est ainsi que, depuis, tous les romarins fleurissent bleus.
Certains voient dans cette légende une autre origine possible au nom Romarin à savoir « Rose de Marie » (l'appellation anglaise étant d'ailleurs Rosemary)...

martes, 23 de marzo de 2010

Principales especies de Salvia


Salvia aegyptiaca L.
Salvia aethiopis L., la sauge d'Éthiopie
Salvia africana L.
Salvia albocaerulea Linden
Salvia algeriensis Desf.
Salvia amarissima Ortega
Salvia amplexicaulis Lam.
Salvia apiana Jeps. , la sauge blanche
Salvia argentea L., la sauge argentée
Salvia aurea L.
Salvia austriaca Jacq.
Salvia axillaris Moc. & Sessé ex Benth.
Salvia azurea Lam.
Salvia bertolonii Vis.
Salvia biflora Ruiz & Pav.
Salvia bowleyana Dunn
Salvia broussonetii Benth.
Salvia buchananii Hedge
Salvia bulleyana Diels
Salvia campanulata Wall. ex Benth.
Salvia canariensis L.
Salvia candelabrum Boiss., la sauge candélabre
Salvia carduacea Benth.
Salvia chionantha Boiss.
Salvia clevelandii (A. Gray) Greene
Salvia coccinea Buc'hoz ex Etl.
Salvia columbariae Benth.
Salvia darcyi J.Compton
Salvia deserta Schangin
Salvia dichroa Hook. f.
Salvia discolor Kunth
Salvia divinorum Epling & Játiva, la sauge des devins
Salvia dolicantha E. Peter
Salvia dombeyi Epling
Salvia dominica L.
Salvia dorrii (Kellogg) Abrams
Salvia dumetorum Andrz. ex Besser
Salvia earlei Wooton & Standl.
Salvia eigii Zohary
Salvia elegans origine mexique
Salvia farinacea Benth.
Salvia florida Benth.
Salvia forskahlii L.
Salvia fruticosa Mill.
Salvia funerea M. E. Jones
Salvia gesneriflora Lindl.
Salvia glutinosa L., la sauge glutineuse
Salvia grandiflora Etl.
Salvia greggii A. Gray
Salvia guaranitica A. St.-Hil. ex Benth.
Salvia hempsteadiana S. F. Blake
Salvia henryi A. Gray
Salvia hians Royle ex Benth.
Salvia hierosolymitana Boiss.
Salvia hispanica L., la sauge aztèque ou « chia »
Salvia indica L.
Salvia judaica Boiss.
Salvia jurisicii Kosanin
Salvia lanigera Poir.
Salvia lavandulifolia Vahl
Salvia leonuroides Gloxin
Salvia leucophylla
Salvia limbata C. A. Mey.
Salvia lindenii Benth.
Salvia lupulina Fernald
Salvia lyrata L.
Salvia mellifera Greene
Salvia mexicana L.
Salvia microphylla Kunth
Salvia microstegia Boiss. & Balansa
Salvia miltiorrhiza Bunge
Salvia miniata Fernald
Salvia mocinoi Benth.
Salvia moorcroftiana Benth.
Salvia napifolia Jacq.
Salvia occidentalis Sw.
Salvia officinalis L., la sauge officinale
Salvia oppositiflora Ruiz & Pav.
Salvia pachyphylla Epling
Salvia palaestina Benth.
Salvia patens Cav.
Salvia pentstemonoides Kunth & C. D. Bouché
Salvia phlomoides Asso
Salvia pinnata L.
Salvia plebeia R. Br.
Salvia polystachya M. Martens & Galeotti
Salvia pomifera L.
Salvia popenoei S. F. Blake
Salvia potus Epling
Salvia pratensis L., la sauge des prés
Salvia przewalskii Maxim.
Salvia reflexa Hornem.
Salvia regeliana Trautv.
Salvia regla Cav.
Salvia rhombifolia Ruiz & Pav.
Salvia ringens Sm.
Salvia roborowskii Maxim.
Salvia roemeriana Scheele
Salvia sagittata Ruiz & Pav.
Salvia samuelssonii Rech. f.
Salvia sclarea L. , la sauge sclarée
Salvia sinaloensis Fernald
Salvia sonomensis
Salvia spinosa L.
Salvia splendens Sellow ex Schult., la sauge splendide
Salvia squalens Kunth
Salvia stenophylla Burch. ex Benth.
Salvia ×superba Stapf
Salvia sylvestris L., , la sauge sylvestre
Salvia syriaca L.
Salvia tesquicola Klokov & Pobed.
Salvia texana (Scheele) Torr.
Salvia tiliifolia Vahl
Salvia transsilvanica Schur
Salvia tubiflora Sm.
Salvia urica Epling
Salvia verbenaca L., la sauge verveine
Salvia verticillata L., la sauge verticillée
Salvia virgata Jacq.
Salvia viridis L.
Salvia whitehousei Alziar

Salvia (Salvia officinalis)


Salvia officinalis
Plantada el 23 de marzo 2010, por la tarde, 15°C.
Les sauges (nom scientifique : Salvia) sont un genre de plantes de la famille des Lamiacées qui comprend plus de 900 espèces, annuelles, bisannuelles, vivaces ou arbustives. Une dizaine d'entre elles sont indigènes en Europe, la sauge des prés par exemple.
Le nom vient du latin salvare, « sauver ». Certaines espèces de sauge, principalement la sauge officinale, possèdent en effet de nombreuses vertus médicinales. Elles étaient considérées au Moyen Âge comme une panacée. Les sommités fleuries et les feuilles de deux espèces principalement, la sauge sclarée (Salvia sclarea) et la sauge officinale (Salvia officinalis), étaient utilisées en infusions et décoctions.
Certaines espèces de sauges, en particulier Salvia divinorum (la « sauge divinatoire », connue localement sous des noms divers comme hojas de la pastora ou yerba de María), possèdent des effets hallucinogènes, et sont encore employées dans les rites chamaniques de certaines tribus d'Indiens d'Amérique ou comme psychotrope. La très grande majorité des espèces est cependant totalement inoffensive.
De nos jours, la sauge est surtout employée comme herbe aromatique. Son goût est puissant, légèrement amer et camphré. Elle se marie bien avec le porc et les plats à base de volaille (poulet, dinde, canard).
De nombreuses recettes de légumes font appel à la sauge pour aromatiser les plats (pomme de terre, féculents,...).
Elle est utilisée dans des préparations comme l'aïga bolhida ou l'arista (carré de porc rôti).
Enfin, certaines espèces sont purement ornementales
Aire de répartition
On la retrouve dans toutes les zones tempérées, sur des sols bien drainés et les sites doivent être bien ensoleillés. Sur sol argileux faire un apport de sable.
Un peu d'histoire
Sauge officinale
La sauge était une des plantes salvatrices du Moyen Âge. Reconnue par les Chinois, ces derniers n'hésitaient pas à échanger leurs feuilles de thé les plus précieuses contre des feuilles de sauge. Louis XIV en avait même fait sa tisane d'élection et en servait à tout propos. Les Grecs, les Romains et les Arabes l'employaient communément comme tonique et en compresse contre les morsures de serpent. Au XVIe siècle, le botaniste Jacob Tabernae-Montanus raconte que les femmes égyptiennes avaient l'habitude de boire du jus de sauge pour accroître leur fertilité.
Au XVIIIe siècle, on roule les feuilles de sauge comme des cigarettes. Tous les asthmatiques se mettaient à fumer de la sauge dès l'apparition du premier pollen printanier. La plante était associée à l'immortalité et à la longévité. Certains groupes d'Amérindiens mélangeaient la sauge avec de la graisse d'ours pour guérir les problèmes de peau. On a aussi utilisé la plante pour traiter les verrues.
"Qui a de la sauge dans son jardin, n'a pas besoin d'un médecin" (dicton provençal)
Dans l'ère préhispanique et depuis l'Antiquité, les Aztèques (et avant eux, les Mayas) ont cultivé une variété locale de sauge, le « chia » (Salvia hispanica), qui a donné son nom à l'État mexicain du Chiapas (eaux/rivière du chia) ; les graines de chia constituaient alors la troisième source alimentaire végétale après les variétés de maïs et de blé. La culture de chia a ensuite presque disparu pour ne subsister qu'à l’état sauvage, pour des raisons politiques et religieuses (car la graine servait aussi de monnaie d'échange et dans les offrandes rituelles). On redécouvre aujourd'hui ses vertus en matière de nutrition, car sa petite graine ovale ou ronde (d’environ 1 mm de diamètre), généralement grise, mêlée de taches noires ou blanches, et qu'on peut consommer de la même façon que le riz ou la semoule de blé, est très riche en acides gras polyinsaturés cis (dont plus de 60% d'oméga-3) et pratiquement exempte de tout composé toxique (notamment, absence de ricine et produits similaires) ou phyto-hormonal.
Aujourd'hui à nouveau cultivée en Amérique centrale et dans le sud des États-Unis, la graine de chia est une source alternative d’oméga-3, préférable au soja ou même à la graine de lin qui font l’objet de surveillance de la part des autorités sanitaires à cause de leur trop fort apport en flavonoïdes actifs (propriétés hormonales comparable aux œstrogènes) ou aux huiles de poisson (dont la pêche est aujourd’hui limitée et dont les sous-produits ne sont plus exempts de composés polluants). Cette semence fait partie des « nouvelles » espèces alimentaires dont l’usage devrait se développer et faire l’objet de recommandations, d’autant plus que sa culture est nettement moins exigeante en ressources naturelles que celle du soja et nécessite beaucoup moins d’engrais azotés (polluants des nappes aquifères et de l’atmosphère). En France, on la trouve vendue souvent associée à des produits céréaliers comme le boulghour méditerranéen.
Confusion
Phlomis fruticosa dit "sauge de Jérusalem" en fleur.
Le Phlomis fruticosa est souvent nommé "sauge de Jérusalem", mais ne fait pas partie du genre Salvia, malgré son aspect visuel comparable, surtout au niveau des feuilles. Il est simplement membre des lamiaceae. De même le Teucrium scorodonia est appelé sauge des bois.
Composition
Diterpènes et triterpènes, salvène, flavonoïdes, huile essentielle à thuyone, tanins.
Propriétés médicinales
Antiseptique, Antispasmodique, Antisudorale, Apéritive, Bactéricide, Calmante, Céphalique, Coronarienne, Digestive, Énergétique, Enraye la montée de lait, Diurétique léger, Emménagogue, Fébrifuge, Laxative, Fluidifiant sanguin, Stimule la mémoire, Tonique. La sauge possède une action œstrogénique. c'est un régulateur hormonal qui agit sur la sphère uro-génitale féminine en cas de trouble.[réf. nécessaire]
Bibliographie
• La Connaissance des Sauges de Christian Froissart, 320 p., Avril 2008, Edisud - ISBN 978-2-7449-0735-7
• Au pays des sauges. Bernard Bertrand, Annie-Jeanne Bertrand, 01/01/2002 Terran (Editions de) - ISBN 2-913288-24-3

lunes, 22 de marzo de 2010

Olivo (Olea europaea)


Comprado el 20 de marzo 2010, de 20cm de alto, con botones de flores y hojas pequeñas pero firmes.
Trasplantado en una maceta de 40cm de diámetro, 36cm de alto, día luminoso, algo fresco (temperaturas anunciadas, mínimo 8°C, máximo 15°C).
L'olivier fait partie de la famille des oléacées qui comprend, entre autres, les lilas (Syringia), les troènes (Ligustrum) et les frênes (Fraxinus), ainsi que nombre d'arbustes comme les forsythias, les jasmins.
Très rameux, au tronc noueux, au bois dur et dense, à l'écorce brune crevassée, il peut atteindre quinze à vingt mètres de hauteur, et vivre très longtemps. Cependant, sous l'action d'animaux de pâture, ou dans des zones extrêmement ventées, ou exposées aux embruns, il conserve une forme buissonnante, de défense, et maintient la forme d'une boule compacte et impénétrable, lui donnant l'aspect d'un buisson épineux. Dans la plupart des modes de culture, les oliviers sont maintenus à une hauteur de trois à sept mètres afin de faciliter leur entretien et la récolte des fruits.
Les feuilles sont opposées, ovales allongées, portées par un court pétiole, coriaces, entières, enroulées sur les bords, d'un vert foncé luisant sur la face supérieure, et d'un vert clair argenté avec une nervure médiane saillante sur la face inférieure. Le feuillage est persistant, donc toujours vert, mais cela ne veut pas dire que ses feuilles sont immortelles. Elles vivent en moyenne trois ans puis jaunissent et tombent, principalement en été. En cas de sécheresse, les feuilles sont capables de perdre jusqu'à 60 % de leur eau, de réduire fortement la photosynthèse et de fermer les stomates permettant les échanges gazeux pour réduire les pertes en eau par évapotranspiration, permettant ainsi la survie de l'arbre au détriment de la production fructi-florale.
Les fleurs sont blanches avec une corolle, deux étamines, un calice à quatre pétales ovales, et un ovaire de forme arrondie qui porte un style assez épais et terminé par un stigmate. Cet ovaire contient deux ovules. Les fleurs sont regroupées en petites grappes de dix à vingt, poussant à l'aisselle des feuilles au début du printemps sur les rameaux âgés de deux ans.
La plupart des oliviers sont auto-fertiles, c'est-à-dire que leur propre pollen peut féconder leurs propres ovaires. La fécondation se fait principalement par l'action du vent et la période de fertilité ne dure qu'une petite semaine par année. S'il ne pleut pas trop durant cette période, 5 à 10% des fleurs produiront des fruits pour une bonne production.
Le fruit, l'olive est une drupe, dont la peau (épicarpe) est recouverte d'une matière cireuse imperméable à l'eau (la pruine), avec une pulpe (mésocarpe) charnue riche en matière grasse stockée durant la lipogénèse, de la fin août jusqu'à la véraison. D'abord vert, il devient noir à maturité complète. Le noyau très dur, osseux, est formé d'une enveloppe (endocarpe) qui se sclérifie l'été à partir de la fin juillet, et contient une amande avec deux ovaires, dont l'un est généralement stérile et non-fonctionnel: cette graine (rarement deux) produit un embryon, qui donnera un nouvel olivier si les conditions sont favorables.
Lors de la germination du noyau, le jeune plant développe une racine pivotante. Puis en croissant, l'olivier développe un système racinaire essentiellement peu profond (jusqu'à 180 cm) à développement latéral, dont les racines principales débordent peu l’aplomb du feuillage, alors que les racines secondaires et les radicelles peuvent explorer une surface de sol considérable. Le chevelu racinaire se limite en général au premier mètre de sol et est particulièrement développé dans les zones plus humides. Au-delà du premier mètre poussent des racines permettant l'alimentation de l'arbre en cas de sécheresse. Seules les radicelles émises au cours de l'année permettent l'absorption de l'eau. Les racines de l'olivier sont capables d'extraire de l'eau en exerçant une importante force de succion de l'ordre de - 25 bars sur le sol, contre - 15 bars en général pour les autres espèces fruitières, lui permettant de prospérer là où d'autres se flétriraient. Pour limiter la concurrence hydrique entre les oliviers, l'espacement entre les arbres doit tenir compte des ressources en eau : la plantation sera plus rapprochée dans les oliveraies irriguées et plus espacée dans les vergers en culture pluviale soumis à la sécheresse.